Ses oeuvres, Clovis Petit les fait naitre des idées que lui inspirent ses trouvailles en brocantes et vides-greniers: objets et livres en tous genres en forment ainsi la matière première non pas brute mais déjà chargée d'histoire(s).
L'artiste poursuit ce travail de collecte lorsque, scalpel à la main, il procède à la découpe chirurgicale, sur le principe de la lettre anonyme. Des mots qui, littéralement collés les uns aux autres, viendront composer de curieux poèmes potentiellement édités (par sa propre maison d’édition d'ouvrages uniques, I.F.P.P (pour Il Faut Penser Positif) éditions) et/ou mis en bouche lors de performances.
Cette pratique du collage, Clovis Petit l'applique non seulement à des fins littéraires mais aussi visuelles. Particulièrement féru des encyclopédies illustrées et autres livres des années 60, en raison de leur richesse iconographique et de leur grain singulier, il en extrait des éléments dont l'association génère des images empreintes d'onirisme voire d'absurdité. Un jeu d'enfant qu'il décline aussi à travers de grands coloriages, où l'accumulation et la superposition des motifs sèment la confusion et, à l'instar de certains contes qu'il se plait à détourner, sont susceptibles de basculer dans un registre désormais réservé aux adultes...
Les objets n'échappent pas à cette technique de l'assemblage, laquelle constitue le fil conducteur d'une pratique multimédia auto-générative et de fait, essentiellement autoréférentielle, tel un serpent qui ne craint pas de se mordre la queue.