L ‘exposition Être Vénus à la galerie Géraldine Banier explore l’idée du canon de beauté actuel : quelle est notre Vénus d’aujourd’hui, le cliché de notre féminité qui traversera les âges ?
Nous atteignons la limite tangible de la déification du quotidien et de la banalisation de l’ « être déesse » où les rôles s’inversent. Vénus n’est plus un condensé de beauté irréalisable mais davantage ce vers quoi toutes femmes s’astreignent à tendre.
Huit artistes travaillant autour de l’identité féminine mettent en forme le mythe et son rapport avec la société actuelle : fétichisme, détournement, exploration du transgenre ou encore des marges.
Pour «Eve», les plumes délicates de Laurence Le Constant, artiste plumassière envahissent une paire de chaussures à talons du célèbre bottier Massaro - accessoires féminins les plus emblématiques de la séduction. Joachim Biehler, artiste émergent repéré par Géraldine Banier lors du Salon de Montrouge en 2012 présente «Candy Birth», une sculpture de la Vénus de Botticelli qui semble jaillir d’un amas de bonbons industriels. « La Reine des amazones » de Francesca Gagliardi est primitive et mystique, elle glorifie le mystère féminin et le retour aux sources tant désiré. Le plasticien Sud Coréen, Jung Min Choi présentera une série de 8 portraits représentant les femmes de l’année 2014. La nouvelle installation de la photographe Alexia Tailleur sur les prostituées de la rue Saint Denis met en exergue ces oubliées de la société. Tout aussi audacieux, le travail de Karoline Jeuffroy, composé d’une pomme et d’une fermeture éclair, bien souvent associés à la femme, offre une autre interprétation de la représentation féminine...Le spectateur pourra aussi découvrir le travail plastique du poète Clovis Petit et les dessins de la jeune artiste Marion Beaupère.
Vénus prend des allures de femme de chair et d’os ; la déesse est devenue bien fragile, ou peut être l’a-t-elle toujours été...